le chantier

Des chaussées et des hommes

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Après les travaux d’élargissement (ajout d’une voie), de construction et d’adaptation des ouvrages d’art, les opérations de renouvellement des chaussées préexistantes ont débuté sur l’A75 au sud de Clermont-Ferrand. Ces opérations nécessitent une organisation minutieuse et font appel au savoir-faire et à l’expertise de nombreux corps de métier rencontre avec Patrice Bussac chef d’exploitation de Colas, chargé par APRR de la réalisation de ces travaux.

A75 : Combien de personnes sont mobilisées pour ces opérations ?

Patrice Bussac : Il faut compter 20 engins avec chauffeurs, 25 camions, 10 ouvriers à pied et 6 encadrants. Au total, c’est une soixantaine de travailleurs présents chaque nuit. 

A75 : Cela représente combien de corps de métiers ?

Patrice Bussac : Il y a la partie rabotage avec les conducteurs de raboteuses, de balayeuses aspiratrices et des camions benne, les ouvriers spécialisés dans les enrobés, ceux qui s’occupent de marquage au sol, ceux qui gèrent le pontage (traitement des joints d’enrobés), ceux qui assurent la sécurité du chantier, le laboratoire interne qui vient analyser et contrôler la qualité des enrobés et bien évidemment la maîtrise d’œuvre et l’exploitant autoroutier.

A75 :Quel est le secret de la réussite de ces chantiers ?

Patrick Bussac : Avant tout l’organisation en amont. Il faut que le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre et l’ensemble des entreprises qui interviennent sur ces opérations préparent minutieusement les nuits de travaux. La réussite du chantier dépend de cette collaboration bien avant le début du chantier.

A75 :Quelle est la spécificité d’une chaussée autoroutière ?

Patrice Bussac : Une autoroute accueille un trafic dense avec des tonnages élevés, la qualité des enrobés est une exigence sur ce type de voies. Nous prêtons une attention particulière à la réalisation des enrobés. Par exemple sur le chantier de l’A75, nous pratiquons une technique particulière de pontage vertical qui permet d’assurer un bon collage des enrobés et donc une bonne imperméabilité des différentes couches. Notre laboratoire s’assure de la conformité des enrobés en pratiquant des analyses sur le chantier. L’objectif étant de réaliser des chaussées de grande qualité capables de tenir dans le temps.

Le déroulé d’une nuit « type » est précis et minuté. 

Lorsque le niveau de trafic le permet, et pour limiter les difficultés d’accès en soirée, l’exploitant APRR procède à la fermeture uniquement du tronçon concerné de l’A75 aux environs de 21h. Les ouvriers accèdent au chantier à ce moment et chacun s’installe à son poste et prépare son matériel. Dès 21 h30, les opérations de rabotage des chaussées existantes débutent jusqu’à minuit. Les nouveaux enrobés sont ensuite appliqués sur les chaussées. À 3 h, les équipes s’attaquent au marquage au sol. Dès 5 h, place au nettoyage et à l’évacuation du matériel afin de permettre la réouverture de l’autoroute une heure plus tard.

Les travaux de chaussées marqueront une pause pendant la période hivernale, peu propice à ce genre d’opération, pour reprendre dès le printemps.

Cette étape de renouvellement des chaussées est accompagnée par l’installation de la signalisation et d’équipements tels que les panneaux à message variable, les caméras ou les mats radio. Autant d’éléments qui permettent aux usagers de voir les contours de la future A75 se dessiner.