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Préservation du cadre naturel : l’exemple de l’Auzon

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Si les travaux de mise à 2 x 3 voie de l’A75 se déroulent en grande partie en zone urbaine, l’extrémité sud du chantier quitte l’agglomération clermontoise et traverse des paysages ruraux en direction d’Issoire. Dès l’élaboration du projet, APRR a intégré un certain nombre de mesures afin de préserver de valoriser le cadre naturel de ce secteur.

Enjamber l’Auzon, une opération préparée bien en amont

C’est entre les communes de la Roche Blanche et du Crest que chemine l’Auzon. Cette rivière d’une longueur de 19 kilomètres est un affluent direct de l’Allier qu’elle rejoint au niveau de Cournon d’Auvergne.

L’autoroute franchit l’Auzon entre le diffuseur n°4 Roche Blanche – Orcet et le diffuseur n° 5 Saint Amant Tallende. L’étude environnementale, menée avant les travaux, a permis de disposer d’un état initial du secteur. C’est à partir de cet état de référence qu’APRR a mis en place des mesures afin de procéder à un franchissement de l’Auzon respectueux de l’environnement et de la biodiversité.

Traverser la rivière tout en préservant son lit

Les travaux d’élargissement du pont franchissant l’Auzon ont été réalisés sans toucher au lit de la rivière. Ainsi, aucune pile du pont n’a été construite dans le lit de la rivière afin de préserver la faune et la flore aquatique. Des travaux dans le lit d’un cours d’eau peuvent mettre en danger les zones de croissance ou d’alimentation de nombreuses espèces. 

Renforcer les berges grâce au génie végétal

APRR s’est attelé au renforcement des berges en faisant appel à des techniques issues du génie végétal. Cette discipline consiste à utiliser les végétaux et leurs propriétés mécaniques afin de lutter contre l’érosion des berges. Le génie végétal favorise les échanges entre l’eau et les berges, essentiels pour l’épuration naturelle des eaux d’écoulement, et offre des abris à la faune et la flore locale. De plus, ces techniques garantissent plus de souplesse en cas de crue et sont pérennes car le système racinaire permet aux végétaux de se renforcer au fil du temps.

Privilégier les essences locales

APRR s’est tout naturellement tourné vers des essences locales pour mener à bien les opérations de végétalisation aux abords de l’Auzon. Les équipes ont alors constaté la présence d’une véritable bambouseraie dans le secteur. Des riverains avaient probablement planté, il y a quelques années, des bambous qui ont rapidement proliféré en profitant d’un environnement propice. Il n’en reste pas moins que le bambou est considéré comme une espèce invasive qui peut porter un réel préjudice à la biodiversité locale. La bambouseraie a donc été coupée et remplacée par des essences locales.

Protéger la faune et la flore

Lors des diagnostics environnementaux menés avant les travaux, les experts ont mis en lumière la présence de plantes rares. Tout d’abord, la Céphalanthère de Damas. Cette plante de la famille des orchidacées à feuilles ovales a fait l’objet d’un traitement particulier puisqu’une opération a été organisée afin de la déplacer de la zone de travaux vers le diffuseur n°5, plus au sud.

La même démarche a été utilisée avec des pierriers à reptiles. Ces habitats qui ont bien souvent une forme de tas de pierre accueillent certains reptiles rares. Ces pierriers ont été minutieusement déplacés  de la zone de chantier afin de respecter la tranquillité de ces « habitants. »

Les chauves-souris, nombreuses dans le secteur, ont déjà fait l’objet de mesures particulières dans le secteur avec la pose de guides pour compenser la destruction de lisières boisées lors des travaux du mur de soutènement du PK9. Au droit de l’Auzon, des palissades seront mises en place pour éviter leur passage sur l’autoroute et ainsi qu’elles percutent les véhicules.

Les différentes mesures prises dans le secteur de l’Auzon sont une illustration de la volonté d’APRR de s’inscrire dans une démarche d’insertion paysagère des infrastructures autoroutières grâce à la mise en œuvre d’actions environnementales fortes.